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RENAULT 8 1968

Remise en route

 

Nous accueillons aujourd'hui une belle Renault 8 Major de 1968.

 

Le véhicule qui nous est confié aujourd'hui est un véhicule de famille, qui n'a pas vraiment roulé depuis environ 15 ans, mais le moteur a été mis en route régulièrement.

Garée depuis toujours dans un garage sec et ventilé, l'état de conservation de la carrosserie ainsi que des soubassements est remarquable.

 

Le véhicule sera donc laissé dans son jus au niveau carrosserie et sellerie, notre "mission" est donc une remise en route et une fiabilisation mécanique, qui comprendront :

- Réfection totale du freinage.

- Révision moteur et remise à neuf des périphériques.

- Réfection du train avant.

- Fiabilisation du faisceau électrique.

Conserver un véhicule ancien dans son jus, quand il est dans un état de conservation suffisant, apporte un charme indéniable et permet, comme c'est le cas ici, de conserver "l'histoire" d'un véhicule de famille.

 

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Révision moteur, réfection des périphériques :

 

 

Révision moteur :

Sur un véhicule immobilisé depuis longtemps, nous  ne risquons en général jamais une mise en route du moteur, sans avoir au préalable déposer le carter d'huile afin de le nettoyer de tous les dépôt qui apparaissent irrémédiablement lors d'un arrêt prolongé.

La situation est un peu différente aujourd'hui, puisque ce moteur a tourné régulièrement, et a été vidangé. Il arrive d'ailleurs tournant à l'atelier.

 

Nous procédons donc "seulement" à une vidnage avec remplacement du filtre, un reserrage de culasse, et un réglage des culbuteurs.

 

Les supports moteur, tout comme ceux de boite de vitesses, sont avachis et décollés.

Ils sont donc remplacés, avec des modèles renforcés pour la boite de vitesses.

Nous en profitons pour changer les soufflets de trompettes par la même occasion, car ils sont secs et craquelés.

 

 

 

Réfection des périphériques moteur:

 

Allumage :

L'allumage d'origine, à vis platinées, est remplacé par un allumage électronique intégral.

Par "intégral" s'entend un système qui gère totalement les paramètres d'allumage:

- Les vis platinées sont remplacées par une gestion "sans contact".

- La courbe d'avance est totalement confiée à l'électronique, ce qui assure qu'elle sera parfaitement conforme à la spécification constructeur.

 

Des systèmes plus simples ne remplaçant que les vis platinées par un capteur, ne peuvent à notre avis pas être véritablement qualifiés d'allumage électronique.

En effet, ces montages laissent la gestion de la courbe d'avance à l'allumeur d'origine, et à son sytème mécanique de masselotes.

L'imprécision et les défauts de la courbe d'avance, liés à son usure, ne sont donc pas supprimés, et ces systèmes sont donc moins performants.

 

La bobine, les bougies et le faisceau sont remplacés également.

 

 

Carburation :

- La pompe à essence est remplacée, et un filtre ajouté sur la ligne d'alimentation.

Plutôt que la réfection de la pompe d'origine, nous choisissons de monter une pompe de refabrication, qui offre l'avantage d'avoir un levier d'amorçage.

 

- Le carburateur est entièrement revu, avec en particulier le dégrippage du système de starter automatique.

L'axe de papillon n'a pas de jeu, nous pouvons donc le conserver.

Il ne servirait en effet à rien de monter uniquement des joints neufs, sur un carburateur dont l'axe ou le corps seraient usés, créant ainsi une prise d'air et rendant le réglage impossible.

 

 

 

Refroidissement :

Un gros travail est effectué sur le refroidissement:

- Le corps de pompe à eau, dont les raccords cassent les uns après les autres au démontage des durites, doit être remplacé.

Plusieurs goujons cassent à ras dans la culasse, il faut donc percer et poser des hélicoils.

- La partie pompe en elle même, comprenant la turbine, est bien entendu remplacée.

- Le radiateur est démonté et tringlé, c'est indispensable sur un véhicule immobilisé pendant un aussi longue période.

Le radiateur de chauffage n'est pas démonté, mais il est rincé et soufflé.

- Toutes les durites sont remplacées.

- Le calorstat, que nous trouvons cassé au démontage, est bien entendu remplacé.

N'oublions pas que le calorstat est un élément indispensable au refroidissement: on rôle de régulateur est primordial dans le bon fonctionnement du moteur.

Il ne faut pas oublier que, si son premier rôle évident est de permettre de refroidir le moteur quand il s'ouvre à la température de fonctionnement, il a aussi pour fonction importante d'éviter que le moteur descende trop en température, dans une descente par exemple.

Le bloc moteur étant en fonte et la culasse en aluminium, les coefficient de dilatation très différents de ces deux matériaux aboutissement systématiquement à uen casse de joint de culasse à moyen terme quand un calorstat est absent !

 

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Réfection des trains roulants :

 

Train arrière :

 

Le train arrière étant articulé en sortie de boite grâce à des dés à aiguilles sur les axes des trompettes, il y a dans l'absolu peu de travail à prévoir sur ce type d'architecture.

D'autant moins que le propriétaire du véhicule nous a informés que les dés ont déjà été remplacés.

 

Notre travail se borne donc à un remplacement des amortisseurs, et à un contrôle de l'ensemble, qui se révèle être effectivement en très bon état.

Les roulements arrières n'ont pas de jeu et ne sont pas bruyants, ils sont donc conservés.

Seul le remplacement des joints spis d'arbres de roues est nécessaire.

 

 

Train avant :

 

Contrairement au train arrière, un gros travail s'annonce à l'avant.

 

En effet, tous les cache poussières des rotules sont déchirés, et le rotules du suspension ont du jeu.

Malheureusement, celles ci sont d'origine, et donc fixées au triangles de suspension par des rivets matés à chaud.

Il n'y a pas d'autres solutions que de démonter les triangles, pour disquer les rivets et les extraire à l'établi.

 

Le démontage des demi-trains étant effectué et les triangles sur l'établi, il est judicieux de profiter de l'intervention pour remplacer les silentblocs de triangles en même temps.

 

De la même manière, la barre anti-roulis est démontée, et reposée sur un jeu de silentblocs neufs.

 

Tous les éléments sont ensuite repeints, puis remontés.

 

 

Direction :

 

Les rotules étant hors service, les soufflets déchirés et le flector fendu, nous déposons la crémaillère complète pour le remplacement de ces éléments par des neufs.

 

Nous en profitons pour monter des biellettes de direction réglables, bien plus efficaces que les "fourches" d'origine, ne permettant de régler la géométrie qu'assez approximativement, par demi tours sur les silentblocs de sortie de crémaillère.

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Réfection du freinage :

 

Le freinage est bien évidemment un point primordial à revoir entièrement lors de la remise en route de tout véhicule ancien.

 

Avec des 4 disques, la Renault 8 était plutôt en avance sur son temps en 1968 !

Alors qu'à cette époque certains véhicules ne faisaient encore que "ralentir", ceux ci offraient à ce véhicule léger un freinage réellement efficace !

 

Fort heureusement, la totalité des pièces sont refabriquées, en particulier grâce à leur présence à l'identique sur des modèels iconiques comme la Gordini, la berlinette A110, etc... Celles ci ont litéralement porté le marché de la refabrication, et il nous est donc facile de remettre à neuf le système de freinage.

 

Ainsi, les 4 étriers, les 4 disques, les 4 flexibles, le maitre cylindre et le répartiteur, sont remplacés sans difficultés...en dehors de l'accessibilité catastrophique du maitre cylindre !

Les canalisations rigides avant, trop endommagées au niveau des raccords, sont refabriquées à l'identique.

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Passage du contrôle technique :

 

Les travaux sont terminés, le premier essai routier pour être effectué.

 

La tenue de route est très satisfaisante, de même que le freinage et le comportement moteur.

On apprécie le travail de fond qui a été effectué en terme d'agrément de conduite !

 

Nous souhaitons à son propriétaire beaucoup de plaisir au volant de ce sympathique véhicule.

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