Passion, sérieux du travail, sens du détail et de la finition, sont notre credo

 

Accueil

Nos activités

Les restaurations

Coordonnées / Accès

La boutique

Technique

Les liens

RENE BONNET DJET

Les véhicules qui arrivent à l'atelier, quel que soit leur état, sont en général complets et sur leurs roues....mais aujourd'hui, c'est une multitude de caisses et cartons de pièces détachées qui nous arrivent.

Ce puzzle doit permettre de reconstituer la mécanique d'une rare René Bonnet Djet.

L'objectif est de livrer à notre client un chassis motorisé et freiné, sur ses roues.

 

Travaux à effectuer:

- Préparation du chassis, après contrôle de géométrie et réparations éventuelles.

- Réfection complète et remontage des train roulants.

- Réfection totale de la boite de vitesses, avec remplacement du couple cônique, puisque la boite fournie est un modèle pour renautl Estafette !

- Contrôle simple du moteur, déjà remis à neuf.

- Montage du groupe motopropulseur sur le chassis.

- Remise à neuf du freinage.

IMG_8609.JPGIMG_8827.JPG

PREPARATION DU CHASSIS ET DES TRAINS ROULANTS :

 

 

Les travaux commencent tout naturellement par le chassis, pièce maitresse de ce véhicule à la carrosserie en fibre de verre.

Apparemment en état correct et non corrodé, il doit cependant être contrôlé soigneusement afin d'être certain qu'il n'est ni voilé ni tordu.

Ensuite, nous procéderons à un sablage, puis à une metallisation, et enfin à un laquage à l'époxy pour obtenir un résultat esthétique et durable.

 

Une prise de mesures sur un marbre montre qu'aucun voile n'est à déplorer.

En revanche, nous mesurons un écart de 6mm entre l'empattement gauche et l'empattement droit.

Il suffit d'observer les tubes avant côté gauche pour constater qu'un choc a décalé légèrement le train avant.

Des réparations seront donc nécessaires à ce niveau, mais le bilan n'est pas dramatique, car le principal est bien que ce chassis est sain, sans corrosion.

 

 

 

La partie arrière fait l'objet des premières réparations.

Les deux tubes supérieurs sont en effet percés d'une multitude de trous inutiles. Certains servent à l'origine à fixer la caisse...mais la plupart sont à supprimer.

Les tubes étant totalement exempts de corrosion et en acier épais, les trous sont simplement comblés par bouchonnage à la soudure.

Côté droit, une chappelle de de ressort de suspension est absente. Nous refabriquons une pièce de métal permettant de reconstituer l'élément.

 

Passon à l'avant, zone que nous savons endommagée.

Il suffit d'observer les tubes reliant le train avant à la poutre centrale pour comprendre qu'un choc a eu lieu.

Visiblement réparé de manière "rapide", ce choc laisse des traces: les tubes ne sont pas complètement détordus, quelques plis sont visibles, mais surtout ils sont remplis d'eau ayant pénétré par plusieurs trous, séquelles de reprises à la soudure un peu "viriles".

Un petit coup de maillet pour sonder le tube sonne creux...nous insitons et le tube éclate litéralement, totalement mangé par la corrosion !

Inutile d'insister, il faut couper ces tubes et les remplacer !

Evidemment, nous profiterons de cette opération pour remettre le train en ligne.

Le tube transversal complet est remplacé, ainsi que les deux "ponts" le reliant au train avant, après que celui ci ait été remis en ligne sur marbre.

 

 

 

 

En ce qui concerne les trains roulants, comme pour le chassis un sablage, puis une metallisation, et enfin à un laquage à l'époxy, seront effectués.

 

Avant cela, nous "débarrassons" les triangles de suspension de leurs vieux silentblocs, dont l'extraction n'est pas chose facile.

L'opération se transforme même en chemin de croix, la plupart devant être brûlés et les cages métalliques disquées avant d'accepter de sortir !

 

Nous constatons que les deux triangles arrières inférieurs sont fendus, au même endroit !

P1020643.JPGP1020621.JPGP1020623.JPG

P1020626.JPGP1020625.JPGP1020637.JPG

P1020635.JPGP1020794.JPG

P1020639.JPGP1020799.JPGP1020798.JPG

P1020871.JPGP1020872.JPGP1020876.JPG

 

P1020800.JPGP1020814.JPGP1020816.JPG

P1020811.JPGP1020812.JPG

SABLAGE, METALLISATION ET PEINTURE :

 

Le chassis est à présent parfait au niveau de sa géométrie, et les divers "bricolages" ont été supprimés.

Nous pouvons donc passer à la pahse suivante: sablage, métallisation et thermolaquage.

 

Nous ne nous étendrons pas sur le sablage, tout à fait classique: les surfaces sont parfaitement décapées, il n’existe plus aucune trace de rouille nide graisse.

 

La métallisation consiste à une projection de zinc (connu aussi sous le nom de shoopage).

Le zinc, présenté sous forme de fil, est fondu et projeté à l’aide d’un pistolet à flamme oxy-propane. Il refroidit rapidement au contact de l’acier en formant une couche structurée et cohérente. Il y a donc apport de métal.

Le Zinc joue un rôle d’écran particulièrement imperméable aux agents agressifs extérieurs, il bloque le processus d’oxydation de l’acier.

 

Enfin, un thermolaquage termine le travail et donne une esthétique parfaite au chassis.

Le thermolaquage est un revêtement par peinture en poudre thermodurcissable, appelé aussi peinture époxy, ou peinture au four.

Nous choisissons, en accord avec notre client, un coloris noir satiné, qui donne un rendu et une finition à la fois plus sobres et plus résistants qu'un brillant.

metalisation.jpgrechargement-thermique_01.jpg

P1030697.JPGP1030701.JPG

P1030577.JPGP1030584.JPGP1030583.JPG

REFECTION DES TRAINS ROULANTS :

 

 

 

Le chassis et les triangles de suspension étant terminés, nous pouvons nous atteler à la tâche de préparation des nombreuses pièces de fixation des trains sur le chassis, ainsi que des moyeux.

 

 

Comme toujours, le travail débute par un décapage complet et méticuleux de toutes les pièces.

 

 

Nous montons des silentblocs neufs sur tous les triangles de suspension...soit 24 silentblocs au total !

 

 

Passons à présent à la direction.

La crémaillère ne présente aucun jeu apparent, ni au niveau de l'engrenage, ni au niveau des sorties du barreau.

L'une des biellettes de direction est en revanche sérieusement endommagée, celle du côté conducteur est littéralement vrillée.

Nous retrouvons là sans doute le même choc avant qui a endommagé le chassis à l'avant gauche, comme nous l'avons vu précédemment.

Le démontage de la plaque de visite, du pignon d'engènement et du ressort, confirme l'excellent état de la crémaillère.

Nous procédons donc à un simple nettoyage, et graissage avec de la graisse neuve.

Les biellettes "premier modèle" sont remplacées par des modèles plus récents, qui offrent une possibilité de réglage à la fois plus précis et bien plus facile.

Les soufflets sont bien entendu remplacés, ainsi que le flector.

 

 

Nous préparons ensuite les divers éléments:

- Les ressorts de suspension sont garnis d'une gaine caoutchouc à leurs extrémités, afin d'éviter les frottements métal contre métal, aussi désagréables à l'oreille que destructeurs pour la peinture.

- Les 6 amortisseurs neufs sont préparés.

- Tous les roulements sont bien entendu remplacés, et nous en équipons les moyeux arrières en vue du remontage.

- Au niveau freinage, 4 disques neufs sont préparés.

- Les rotules de suspension, neuves, sont montées sur les triangles avant.

P1030687.JPGP1030689.JPGP1030704.JPG

P1030699.JPGP1030703.JPGP1030706.JPG

 

P1030713.JPGP1030715.JPGP1030726.JPG

P1030716.JPGP1030720.JPGP1030721.JPG

 

P1030756.JPGP1030759.JPGP1030768.JPG

P1030792.JPGP1030757.JPG

MONTAGE DES TRAINS ROULANTS :

 

 

Tous les éléments étant prêts, nous pouvons procéder au remontage des trains, et envisager de reposer le chassis sur roues !

 

 

Le travail commence par le train avant, dont la mise en place est classique puisqu'il s'agit ni plus ni moins que d'un train avant de Renault 8.

Triangles inférieurs et supérieurs sont donc posés sur la traverse, puis nous bandons chaque ressort afin de pouvoir fixer les pivots.

Attention, comme toujours lors de la mise en contrainte d'un ressort de suspension, les plus grandes précautions sont de rigueur.

Les fusées sont alors équipées de leurs roulements neufs, puis les disques et les moyeux montés.

Le chassis étant arrivé à l'atelier chaussé de jantes (très) larges que son propriétaire ne souhaite pas conserver, nous installons alors temporairement des jantes tôle d'origine de Renault 8 Gordini.

 

Le train arrière est plus original puisque, si le principe à double ressorts est identique là encore à la R8 Gordini, les triangles sont tout à fait spécifiques, fixés directement sur le chassis et non une traverse.

Le montage est en revanche très simple, il "suffit"de fixer les triangles inférieurs et supérieurs, le pivot, et les deux ressorts se glissent simplement sans précontrainte.

Ce sont les amortisseurs qui, une fois en place et en butée haute, assurent les maintien des ressorts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà donc un chassis terminé qui met pour la première fois le nez hors de l'atelier !

P1030769.JPGP1030771.JPG

P1030795.JPGP1030797.JPGP1030789.JPG

P1030780.JPGP1030782.JPGP1030783.JPG

P1030784.JPGP1030785.JPGP1030788.JPG

 

P1030826.JPGP1030829.JPG

P1030816.JPGP1030823.JPGP1030818.JPG

P1030827.JPGP1030832.JPGP1030831.JPG

A suivre...  

RETOUR VERS -->

Liste des restaurations