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Equilibrage moteur

 

Lors de la réfection complète d'un moteur ancien, conçu et assemblé avec les techniques datant d'il y a plusieurs dizaines d'années, il est possible de profiter d'un certain nombre d'évolutions des savoir faire ou des machines outils, pour apporter quelques améliorations simples et efficaces.

Nous ne parlons bien entendu pas ici de modifications profondes de conception d'une mécanique, les caractéristiques de base du moteur sont conservées.

Parmi ces possibilités d'améliorations, l'équilibrage est sans aucun doute la plus évidente.

 

 

Qu'est ce que l'équilibrage ?

 

 

 

De la même manière qu'une roue de voiture, toute pièce mécanique en rotation est soumise à des contraintes et vibrations si un balourd est présent.

Les organes internes d'un moteur n'échappent bien entendu pas à cette règle.

 

Cela a pour conséquence principale de réduire la durée de vie de l'organe considéré, mais aussi de diminuer les performances et l'agrément d'utilisation du moteur, dont le conducteur ressent les vibrations de fonctionnement.

 

L'équilibrage consiste donc à s'assurer que les différents pièces internes du moteur ne présentent pas de balourd lors de leur rotation.

Les pièces concernées sont: vilebrequin, volant moteur, mécanisme d'embrayage et poulie/pignon de bout de vilebrequin.

 

 

La réalisation pratique comprend plusieurs étapes:

 

- Un contrôle de géométrie: le vilebrequin est contrôlé afin de s'assurer qu'il n'est pas voilé, puis le volant moteur est rectifié afin que la face d'appui du disque d'embrayage soit parfaitement plane et perpendiculaire à l'axe du vilebrequin.

 

- Un équilibrage statique puis dynamique de chaque élément sur banc d'équilibrage: vilebrequin, puis volant moteur, puis embrayage sont équilibrés séparément et assemblés.

 

- Une pesée des bielles, de leurs axes et des pistons permettra de réaliser la meilleure combinaison, et donc

de réduire la différence de masses entre les ensembles mobiles de chaque cylindre.

 

 

Les constructeurs actuels considèrent qu'un balourd global de 3 à 5 grammes est tolérable, selons le type et l'architecture du moteur considéré.

Sur des moteurs de conception ancienne, par exemple le moteur de Colorale optimisé par Rétro-Méca ICI, la valeur initiale était de près de 18 grammes !

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Quels moteurs sont concernés ?

     

On peut considérer que l'équilibrage en usine des moteur s'est généralisé, tous constructeurs confondus, dans le courant des années 60.

Cependant, il est à noter que, sur des moteurs plus récents, l'équilibrage a pu être mis à mal par une réfection: voile du vilebrequin provoqué par un choc, balourd après rectification, ou dû à l'usure.

Il est donc conseillé d'effectuer un équilibrage sur des moteurs de conception antérieure à 1970, ou ayant déjà subi une première réfection.

 

 

Quels sont les avantages ?

     

Comme expliqué ci dessus, un mauvais équilibrage réduit la durée de vie de l'organe considéré, diminue les performances et l'agrément d'utilisation du moteur.

 

Un moteur équilibré gagnera:

- En longévité: dans les années 30, la durée de vie d'un moteur était de quelques dizaines de milliers de kilomètres.

Si aujourd'hui on peut envisager de multiplier cette valeur par dix, c'est certes dû à la meilleure qualité des aciers et alliages utilisés, aux tolérances d'usinage plus faibles, aux lubrifiants plus performants; mais aussi à un équilibre correct des mécaniques.

L'usure d'un coussinet est réduite de manière conséquente quand les frictions parasites sont supprimées.

 

- En performances: frictions et contraintes supplémentaires sont gourmandes en énergie ! La puissance utilisée pour vaincre ces contraintes est à présent disponible !

 

- En agrément d'utilisation: les montées en régime sont plus vives, les vibrations parasites sont supprimées. Le moteur parait plus "léger".

 

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